Zab Chergui - Le milieu naturel

1- Présentation générale de la région d'étude

La région d'étude se
trouve sur le versant méridionale de l'Atlas saharien ou dans la frange
septentrionale du bas Sahara. Elle est localisée à l'extrême Nord-est de la
wilaya de Biskra dont elle distante de 100 Km environ et représente la zone frontière
entre les quatre wilayas de Biskra, Batna, Khenchela, et Oued Souf.

Elle est traversée en son milieu par la RN. 83 qui part de Biskra et
débouche à Khenchela en contournant le massif des Aurès

2-Situation géographique

Sur la carte
topographique de Zeribet el Oued, la région d'étude est située entre le coordonnés
LAMBERT suivantes (Figure N° 01) :

◦X₁ =
260 et X₁ = 300 ;

◦X₁ =
3840 et X₁ = 3810
;

◦Z₁ = 200
m et Z₁ = 0 m ;

3-La géomorphologie

L'étude
géomorphologique de la zone d'étude détermine deux traits géomorphologique distincts.
Dans les piémonts de djebel El-Khanga les glacis d'accumulation sont
caractérisés par la présence des cailloux des blocs et des pierres.

Les
terrasses alluvionnaires constituent des étendus très vastes traversées par une
les oueds (Oued Arabe, Oued Lahmar, Oued Laauirdj,…) formant ainsi la plaine de
Zab Chergui.

Aussi
les accumulations dunaires constituent l'élément géomorphologique qui indique
l'influence des apports éoliens sur la région.

4-La géologie

Les données obtenus à partir de la
carte géologique de Biskra (1/200000) et de la carte dressée par R. LAFIT au 1/200000 (Esquisse géologique
de l'Aurès), et les information recueilles à partir des services
d'hydrauliques de Biskra (1990), au terme de la réalisation d'un forage de 200 m dans la région de N'fidet
Ragma (à proximité de la zone d'étude); nous ont permis de constater la présence de
deux séries géologiques importantes, s'étendant
du Miopliocène au Quaternaire.

4.1-L'age Miopliocène

Il est formé d'alternance de deux
couches lithologiques différentes. Ainsi, leurs épaisseurs sont inégales. La première est d'une épaisseur
allant jusqu'à 100m, dominée par la présence d'argile jaune riche en gravier et sable grossier. Pour ce qui est de la
deuxième, elle est identique à la
première avec une légère différenciation due à son envahissement par le sable
fin (dans BELGHEMMAZ, 2000).

4.2-Le Quaternaire

La quasi-totalité des régions du basses Sahara est constituée par des
dépôts quaternaires provenant des roches
tendres (marnes et argiles rouges) arrachées par l'érosion des zones montagneuses et sur lesquels interviennent les
processus pédologiques et de subsidence (HALITIM, 1988). Selon l'auteur, le caractère essentiel de ces
formations, est la présence de sels
(calcaire, gypse et sels solubles).

D'après NESSON (1978), cette série se
distingue par son matériau qui est exclusivement alluvionnaire. Celui-ci est le
résultat d'une activité constante d'accumulation de sédiments, se poursuivant jusqu'à nos temps.

Cette sédimentation s'est traduite
par l'apparition, dans les zones d'épandages, de dépôts d'alluvions riches en calcaires et en sels solubles.
L'accumulation du calcaire est accrue à
l'amont du piémont de l'Atlas saharien et se fait de plus en plus rare ;
notamment à l'aval jusqu'au Chott Melghigh (dans BELGHEMMAZ, 2000).

Il en est l'inverse pour les autres
sels solubles, dont leur accumulation est extrêmement importante à l'aval qu'en amont.

5-L'hydrogéologie

Les
terrains assurant l'infiltration et la circulation souterraine des eaux dans le
Zab chergui, comme ailleurs dans le
reste du bas- Sahara, sont essentiellement représentés par les formations sablo-gréseues du continental
intercalaire, les bancs calcaires marins d Cénomaro-­turonien et du Sénonien-Eocène, et les
accumulations fluvio-lacustres du Tertiaire continental (CORNET, 1961 ; BEL et DEMARGNE, 1961 dans NESSON, 1978).

5-1-Nappes des continentales intercalaire

Cette formation aquifère se situe à
200m au-dessous des calcaires Cénomaro­Turoniens,
est préférée pour l'irrigation et ce, compte tenu des granites qu'elle offre
quant à son éventuelle mise en exploitation. Cette nappe reste moins exploitée
dans le Zab Chergui (ANONYME, 1980).

Concernant sa minéralisation, DJENNANE
(1990) cité par BELGHEMMEZ (2000), estime que les eaux de l'albien contiennent
généralement moins de 2g/l de résidu sec, mais elles peuvent être plus chargées
surtout dans la région de Ouargla où elles atteignent 6g/1 de résidu sec.

5-2-Nappes du
continental terminal

Elles recèlent deux grandes
catégories de nappes souterraines peu profondes captives en charges sous les
toits imperméables à plusieurs dizaines de mètres de la surface du sol, et les
nappes phréatiques libres, profondes des quelques mètres (ANONYMES, 1980)

6-L'hydrographie

L'ensemble de la région est drainé
par un réseau hydrographique qui en général représenté par des cours
d'eau ayant écoulement périodique (l'Oued Lehmar, Oued laauirdje, Chtibe Edjaadi…etc.).

Le principal collecteur de la région
est l'oued Arabe dont le bassin versant se trouve au cour de l'Aurès. Ce cours
d'eau à un régime pluvionival. Il est donc endoréique et a comme niveau de base chott Melghir. (Voir l'annexe).

L'existence des cours d'eau temporaires
qui traversent la région du Nord au Sud, traduit l'intensité des ruissellements
des eaux durant les périodes de crue et les journées pluvieuses.

7-Etude du climat


L'étude du climat revêt une importance
considérable, car elle explique non seulement la répartition de la végétation et l'aire de distribution d'une espèce
déterminée mais aussi son cortège (BODY, 1950 dans ABDREZAK et DJEBBARI, 2004).
Cependant, l'absence de données climatiques propres à la région d'étude nous
ont amenés à effectuer une extrapolation sur les données à partir de la station de Biskra pour une période s'étalant de
1995 à 2004.



Le climat: ses caractéristiques peuvent être résumé de la manière suivante:


-Précipitation faible et irrégulière


-Forte température


-Vent fréquent et desséchant


-Évaporation intense


-Insolation très importante


-Humidité faible